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A Contis-Plage, le court est à l’honneur
Contis, petit village dans les Landes, son immense plage de sable fin, son immense camping et son … cinéma d’art et d’essai! Ce n’est pas une mince surprise que de retrouver une salle pareille dans un tel endroit, programmant toute l’année des films ambitieux en V.O., véritable lieu de vie du village et des alentours 365 jours par an (le cinéma fait aussi restaurant/Café/Internet), et organisant depuis 17 ans déjà un Festival international festif avec une compétition européenne de courts-métrages et plusieurs avant-premières de prestige (cette année, notamment, La part des anges, Le Grand Soir, Marley, 80 jours,…). Présenté aussi, le moyen métrage du comédien Bernard Blancan, Retour aux sources, un titre à la signification double pour un film aussi émouvant que d’une grande tendresse et d’une vraie drôlerie. Bernard Blancan est parti sur les traces de son père génétique dont il fait la connaissance en 2006. André Blancan est sourcier et son fils va le devenir. Le film est donc à la fois un portrait d’une famille recomposée et de retrouvailles improbables et une enquête sur les mystères scientifique autour des sourciers et des magnétiseurs. Une vraie réussite!
Parmi la quarantaine de courts en compétition, le jury de cette 17eme édition qui s’est tenu du 31 mai au 4 juin a primé les films suivants:
– Grand Prix du jury: DANS LA COUR DES GRANDS de Annarita Zambrano
– Prix spécial du jury: CONVERSATION AVEC UN EPOUVANTAIL de Sylvain Dieuaide
– Mentions spéciales du jury: EVA de Frédéric Duvin – COSA NATURALI de Germano Maccioni
– Prix du public : LA VALLEE DES LARMES de Agathe Dronne
– Coup de coeur Contis : TEMPETE DANS UNE CHAMBRE A COUCHER de Laurence Arcadias et Juliette Marchand
– Prix Vidéo de Poche: N ARRATIVES de Eva Becker & COSA NATURALI de Germano Maccioni
Mais le Festival est aussi un lieu convivial d’échanges et de rencontres professionnels, avec des tables rondes et des discussions informelles autour d’un repas, d’un concert (le groupe guinéen Soyou Demourou a mis le feu au Cinéma de Contis le vendredi soir avec ses rythmes endiablés), d’une baignade dans l’océan ou même sur les terrasses des bungalows où sont logés les invités du Festival (j’ai partagé un de ces bungalows avec les réalisateurs Thomas Bardinet – qui a signé Nino sorti en salles il y a quelques semaines – et Jean Berthier avec qui j’ai pu notamment échanger sur l’économie de l’industrie du court et sur les aspirations artistiques et professionnelles des uns et des autres.
Voila un Festival qui se tient une semaine après le grand barnum cannois et qui est dans l’esprit son opposé absolu. Familial, intime et convivial, le Festival de Contis est une bouffée d’oxygène au bord de l’Océan pour recharger les batteries en continuant à parler encore et toujours de sa passion dévorante, le cinéma… Rendez vous l’an prochain dans les Landes!
Emmanuel Pujol
NDLR: Un immense merci à Karine Durance pour l’invitation et l’organisation ainsi qu’à Betty, Rainer et toute l’équipe du cinéma de Contis!
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