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Rencontre avec Pauline Lefèvre, solaire dans Voir la Mer
Dans Voir la mer, Patrice Leconte amène Pauline Ă la plage! La jolie trentenaire (elle vient de les fĂŞter) joue aux cĂ´tĂ©s de ClĂ©ment Sibony et Nicolas Giraud le premier rĂ´le fĂ©minin dans un road-movie libertaire, ensoleillĂ© et insouciant, un film de jeune homme pour le rĂ©alisateur pourtant fort expĂ©rimentĂ©. Rencontre avec une comĂ©dienne bien dans sa tĂŞte et ses baskets…

Pauline Lefèvre
NichĂ© au fond d’une cour dans une petite rue du 6eme arrondissement, l’HĂ´tel de l’Abbaye dispose d’un bar discret avec une jolie terrasse. C’est lĂ que je retrouve en une fin d’après-midi estivale Pauline Lefèvre. Elle me sert la main en me mettant tout de suite Ă l’aise: « On se fait la bise Ă la fin si l’interview se passe bien… Ah et puis on se tutoie hein! ». Elle s’assoit, se relève aussitĂ´t pour dĂ©barrasser le plateau de verres sur la petite table en disant « Ah non c’est pas cool si tu arrives et que tu as les verres des autres journalistes » avec son grand sourire franc et son regard bleu azur. Le serveur discret la regarde un peu Ă©tonnĂ©, c’est rare qu’un client d’un hĂ´tel 4 Ă©toiles fasse le service lui mĂŞme… Mais non, Pauline, elle s’en fiche, elle respire la simplicitĂ© et l’humilitĂ©. Elle aurait pourtant toutes les raisons de sa la pĂ©ter (et, pour avoir arpentĂ© quelques couloirs de chaines de tĂ©lĂ© dans une vie antĂ©rieure, j’en ai connu d’autres qui se la racontait pour bien moins que ça): Miss mĂ©tĂ©o sur Canal + au Grand Journal (elle s’Ă©tonne que je m’Ă©tonne – avec ironie, quand mĂŞme, faut pas pousser – qu’une Miss MĂ©tĂ©o prenne le mĂ©tro: « Tu crois qu’on a une voiture avec chauffeur qui vient nous chercher? Tu rĂŞves » en partant d’un grand Ă©clat de rire), premier rĂ´le dans un Patrice Leconte…
En regardant son parcours (diplĂ´mĂ©e d’une Ă©cole d’attachĂ© de presse, elle commence dans le marketing chez Marionnaud avant de devenir animatrice sur Direct 8 – c’est lĂ que je lui dis que je me souvenais l’avoir reconnu sur une vidĂ©o d’Oldelaf et Monsieur D qui interprĂ©tait « Nathalie mon amour des JMJ » sur le plateau de Direct 8. Et lĂ , elle me confie qu’elle adore ce groupe, qu’elle avait vu rĂ©cemment Oldelaf sur scène sans monsieur D mais avec 5 ou 6 autres personnes et que c’Ă©tait juste top… Elle m’a notamment conseillĂ© la chanson « Le crĂ©pi ». ForcĂ©ment, ca dĂ©tend de suite l’ambiance), on a l’impression qu’une bonne fĂ©e s’est penchĂ©e sur son berceau Ă la naissance! Elle me coupe: « Pas une, tu veux dire, mais plusieurs. C’est fou… Ou alors c’est un ange gardien, je ne sais pas trop mais c’est vrai qu’il m’est arrivĂ© tellement de choses, j’ai parfois du mal Ă y croire et je me dis que ca va bien s’arrĂŞter un jour, cette chance, c’est pas possible… » Et quand le tĂ©lĂ©phone sonne et qu’Ă l’autre bout du fil quelqu’un dit: « Oui bonjour, c’est Patrice Leconte, j’aimerais vous rencontrer », on y croit ou on pense que c’est un canular? « Il ne m’a pas appelĂ© directement, il a appelĂ© le théâtre oĂą je jouais (NDLR: au Point Virgule, Les fils de…) et j’ai mis du temps Ă y croire effectivement… Après, on est allĂ© prendre un cafĂ© tous les deux, le cafĂ© Ă©tait bon, le courant est passĂ©, on a surtout fait connaissance, il ne m’a presque pas parlĂ© du film. Finalement, deux mois après, il m’envoie le scĂ©nario, on se revoit, il me fait parler du personnage et il m’annonce que je suis retenu pour le rĂ´le… J’Ă©tais juste surprise et heureuse, c’Ă©tait complètement irrĂ©el surtout qu’il avait vu plusieurs autres actrices. »
Apparemment rien ne semble monter Ă la tĂŞte de Pauline, tĂŞte dans les nuages mais pieds sur terre, qui se dit bourrĂ© de complexes – Ă la voir, comme ça, on a vraiment du mal Ă la croire mais bon. Et encore il paraĂ®t qu’elle s’en est encore dĂ©couvert plusieurs Ă ajouter Ă une liste apparemment dĂ©jĂ longue en se dĂ©couvrant Ă l’Ă©cran – ils ont regardĂ© le film, Patrice, ses acteurs et la monteuse deux mois après la fin du tournage, elle a eu l’impression de retrouver des potes et de regarder un film de vacances. Le pire, c’est qu’elle vous dit ca avec un tel naturel qu’on ne pense pas une seconde Ă une coquetterie de sa part! Elle s’inquiète aussi, elle pense que les gens vont tout savoir d’elle, de Pauline en voyant le film. Je la rassure: les spectateurs vont juste voir le personnage de Prudence, ils ne sauront pas ce qu’elle y a mis de personnel et d’intime – Ă©tonnant d’ailleurs comme elle dit que finalement un tournage mĂŞme assez court (quelques semaines tout au plus) pour un film qui sera vu par au mieux quelques centaines de milliers de spectateurs est beaucoup plus intense et personnel qu’une vignette quotidienne et en direct Ă la tĂ©lĂ© vue par près d’un million de tĂ©lĂ©spectateurs quotidiens parce que finalement « la tĂ©lĂ©, c’est un bel Ă©crin mais ce n’est pas la vie, j’Ă©tais super bien maquillĂ©e, super bien Ă©clairĂ©e, super bien habillĂ©e avec un public rĂ©actif bien aidĂ© par un chauffeur de salle. Le cinĂ©ma, c’est beaucoup plus intense, voyeur, on ne peut pas se cacher. Par contre, ce qui est sur, c’est que l’Ă©cole du direct a Ă©tĂ© assez formidable, je ne pouvais pas me poser de questions, il fallait que j’y aille, tous les jours mĂŞme si j’avais le trac ou peur de me planter ».
D’ailleurs, contrairement aux deux acteurs principaux qui portent leurs vrais prĂ©noms, elle Ă©tait contente de se cacher derrière ce prĂ©nom de Prudence, de jouer un rĂ´le, c’est aussi ca qui l’amuse au cinĂ©ma, le dĂ©guisement, le jeu. Quand je lui demande si elle se rend compte qu’elle est une vraie hĂ©roĂŻne de Patrice Leconte, elle marque un temps d’arrĂŞt. Et elle se souvient d’un de ses films qu’elle adore, La fille sur le pont (Ă tel point qu’elle l’a regardĂ© deux fois de suite quand il a Ă©tĂ© multi-rediffusĂ© sur Direct 8, elle garde d’ailleurs d’excellents souvenirs de son expĂ©rience sur cette chaine quand elle en Ă©tait encore Ă ses dĂ©buts, sans gros moyens, en direct avec plein de problèmes techniques) et effectivement comme dans Voir la Mer, la fille ne sort de nulle part et elle va ĂŞtre Ă l’origine de toutes les pĂ©ripĂ©ties. Et pour le rĂ´le, elle a aussi du se rĂ©soudre Ă couper sa longue chevelure blonde. Sans regrets apparemment: « Patrice Leconte a rĂ©vĂ©lĂ© la fille aux cheveux courts en moi… Demain je vais aller me les faire couper encore plus courts d’ailleurs » (elle les a dĂ©jĂ très courts aujourd’hui!).
Elle a plein d’anecdotes sur le film aussi:
- Le camping car Pilote du film est un personnage à part entière? « On a du le vendre à la fin du tournage, on était tous très tristes, il était juste génial ».
- Le vernis Ă ongles que Prudence se met consciencieusement et dont j’avais trouvĂ© une info sur son profil Facebook? « Mais dis donc tu l’as bossĂ© ton interview toi » (je rougis ou pas?) « En fait c’est une copine Ă moi qui l’a trouvĂ© dans un boui boui Ă Belleville… J’Ă©tais obligĂ© de m’en remettre tous les jours tellement il Ă©tait de mauvais qualitĂ©. Je ne l’ai plus remis depuis le film, je devrais tiens! Et je ne sais pas si tu as vu mais il est phosphorescent, c’Ă©tait fou! Si tu revois le film, dans la scène oĂą ils se racontent leur vie autour du feu, quand ClĂ©ment va fumer une clope, on voit qu’il brille dans le noir… Il y a d’ailleurs eu un dĂ©bat autour de son utilisation: les filles aimaient bien, les garçons moins. »
Et la complicitĂ© entre eux? Quand je lui demande s’ils sont vraiment partis ensemble quelques jours pendant l’hiver avant le tournage comme j’avais pu le lire, elle se marre: « Non on n’a pas fait un road trip, on est juste partis une journĂ©e pour des repĂ©rages et pour faire connaissance, c’Ă©tait un peu irrĂ©el pour moi, je me retrouve un matin devant chez Patrice Leconte, je ne connaissais pas les deux mecs qui eux avaient dĂ©jĂ une certaine complicitĂ© mais ça a tout de suite collĂ© ». D’ailleurs, c’est lĂ qu’ils se sont rendu compte que Pauline Ă©tait plus grande que les deux autres « Alors Patrice m’a demandĂ© de ne pas porter de talons mais mĂŞme sans talons je suis plus grande qu’eux » Ca la fait rire, encore. Elle rit beaucoup Pauline, elle est joyeuse, manifestement contente d’ĂŞtre lĂ , de parler du film!
Et pour les scènes plus intimes du film? « C’est sur qu’ĂŞtre en confiance avec eux, ça a beaucoup aidĂ©, ils dĂ©dramatisaient tout, ils faisaient des vannes. Parce que bon ce n’est pas naturel de se dĂ©shabiller devant des hommes avec qui tu ne partages pas ta vie. » Je lui fais remarquer que c’est quand mĂŞme le passage obligĂ© de toute jeune actrice aujourd’hui. Elle acquiesce « Pas faux mais au final, dans le film, j’avais vraiment l’impression que ca servait l’intrigue, c’Ă©tait logique, ce n’est pas gratuit donc ca ne m’a pas tant dĂ©rangĂ© que cela » Exact! D’ailleurs, quand elle lit le scĂ©nario, elle y voit une histoire d’amour, elle Ă©tait contente parce que bon quand mĂŞme c’est une fille, elle est un peu sentimentale, elle aime bien les comĂ©dies romantiques. Mais elle s’inquiĂ©tait parce que c’est une histoire avec deux frères qui se partagent la mĂŞme fille et quand on lui dit que cette histoire est innocente, naĂŻve, elle est Ă la fois « surprise et contente, ce n’est jamais graveleux, c’est poĂ©tique et crĂ©dible ». Et c’est vrai que Patrice Leconte arrive Ă Ă©viter l’Ă©cueil de la vulgaritĂ© et filme ce trio de façon pudique malgrĂ© la nuditĂ© des corps. Et d’ailleurs cette parenthèse enchantĂ©e, ce moment suspendu, il se finissait dĂ©jĂ comme ça dans le scĂ©nario qu’elle a lu? « Oui mais je sais qu’il y a eu d’autres versions avant – mĂŞme si tu ne peux pas Ă©crire la fin, hein, on dira juste ça, c’est bien, comme ça on n’en dĂ©voile pas trop ». Pauline, au cinĂ©ma comme a la tĂ©lĂ©, a ce charme et cette Ă©lĂ©gance naturelle qu’elle transmet Ă son personnage.
Et Patrice Leconte dans tout ça, il est comment? « Il est gentil, c’est une crème, il ne se ballade pas avec ses titres et ses films en bandoulière. Il est tellement humble malgrĂ© sa carrière incroyable. Et puis il met une ambiance sur le plateau, c’est un boute-en-train, il fait tout le temps des blagues. Il a aussi fait beaucoup de cascades pendant le tournage, quelques une volontaires mais surtout des involontaires » Elle en profite pour glisser qu’elle a filmĂ© les coulisses du film pendant le tournage avec une petite camĂ©ra. Son making-of sur le futur DVD ? « Ah oui, j’aimerais bien, il y a des images vraiment sympas en plus qui montrent Ă quel point le tournage a Ă©tĂ© convivial, dĂ©tendu et joyeux »
Quand Ă la scène culte du film, c’est celle du jeu des petits beurres. Pauline est presque Ă©tonnĂ©e que je connaisse, ça la fait marrer (encore, je ne m’en lasse pas…). Elle me raconte: « c’est Patrice Leconte qui faisait ça sur les plateaux pour faire passer le temps, quand je te disais que c’Ă©tait un clown. Et il a dĂ©cidĂ© de l’intĂ©grer au film » Le dĂ©fi? Manger trois petits beurres en une minute chrono. Et pour avoir essayĂ© souvent depuis l’Ă©tĂ© dernier, je peux vous dire que c’est presque impossible. Or, Pauline l’a fait… Enfin dans le film, c’est marquĂ© rĂ©alisĂ© sans trucages. Alors Pauline? « J’ai vraiment rĂ©ussi! Pas du premier coup mais quand mĂŞme »… Ton secret? « Il faut boire avant et mâcher très lentement » Elle avoue « J’ai eu pas mal de prises pour y arriver; les garçons eux le but c’Ă©tait qu’ils Ă©chouent donc Patrice leur a laissĂ© moins d’essais et effectivement ils n’ont jamais rĂ©ussi ». D’ailleurs, elle pensait qu’un journaliste lui sortirait un paquet de petits beurres pour la mettre au dĂ©fi. Je lui avoue que j’y avais pensĂ© avant d’y renoncer – en Ă©tant persuadĂ© que d’autres y auraient sans doute pensĂ© avant moi et que ca risquait plus de la gaver dans tous les sens du terme que de l’amuser!
Revenons au film et Ă ses personnages. Car il n’y a pas que les deux frères dans le film, il y a aussi son amoureux Ă©conduit, un homme plus âgĂ© qu’elle, fou amoureux et un peu fou tout court, Ă tendance psychopathe sur les bords, très jaloux et possessif. C’est Gilles Cohen qui le joue « Et quel acteur! Il Ă©tait content je crois de jouer un amoureux en plus pour une fois, lui qui a soit des rĂ´les de gangsters soit des rĂ´les de flic ». Prudence, c’est une fille un peu perdue qui avait trouvĂ© en lui un père de substitution « Oui. Et c’est vrai que leur relation est difficile Ă comprendre. Mais dans une des dernières scènes, dans la pizzĂ©ria, il devient presque touchant, on comprend tout d’un coup ce que Prudence a pu lui trouver. Il porte toujours son costume ringard, sa cravate moche de reprĂ©sentant de commerce mais il est profondĂ©ment Ă©mouvant. Il fallait vraiment un acteur qui soit capable de lui rendre cette humanitĂ© et j’ai trouvĂ© Gilles tellement juste que j’Ă©tais vraiment au bord des larmes quand on a tournĂ© cette scène – en plus c’Ă©tait vers la fin du tournage puisqu’on a tournĂ© de façon chronologique »
Et quand on demande Ă Patrice Leconte quelle est l’image qu’il garde du film, il rĂ©pond que c’est Prudence le soir en bord de mer quand les deux garçons sont partis. « C’Ă©tait vraiment un moment magique, le temps s’est suspendu, il y avait eu un orage, soudain une Ă©claircie avec une trouĂ©e de soleil couchant, Patrice Leconte a vu le plan, il a remis tout le monde en branle rapidement et c’est vrai qu’avec cette lumière, la scène rend vraiment bien, elle a un cĂ´tĂ© irrĂ©el et fantastique »
Est-ce qu’elle redoute les critiques? « La tĂ©lĂ© m’a quand mĂŞme bien endurci lĂ -dessus. J’ai gagnĂ© un des deux GĂ©rard pour lesquels j’Ă©tais nominĂ©e. Alors c’est vrai que l’Ă©noncĂ© de la catĂ©gorie Ă©tait vraiment marrant (NDLR: GĂ©rard de l’Ă©mission censĂ©e ĂŞtre humoristique mais pendant laquelle tu rigoles encore moins qu’avec une ThĂ©ma d’Arte sur les camps de concentration. Sic!), je n’ai pas pu aller le chercher parce que j’avais autre chose de prĂ©vu ce soir lĂ mais je pense que j’y serais allĂ©. Après, tu te dis que tu ne dois vraiment pas ĂŞtre drĂ´le pour gagner un truc pareil. Mais bon… On ne peut pas faire l’unanimitĂ©. » Et puis il y a toutes les critiques anonymes sur Internet qui semblent l’avoir pas mal touchĂ©e « A force, tu t’en fiches, tu passes au-dessus mais quand tu lis : j’Ă©teins le son quand elle arrive, elle est nulle, elle ne mĂ©rite pas d’ĂŞtre lĂ et pire encore, au dĂ©but c’est violent Ă recevoir ». Et la comparaison fatale avec Louise Bourgoin dont elle suit le mĂŞme parcours « Je la remplaçais, elle avait vraiment créé un truc, je savais que j’allais forcĂ©ment attirer des rĂ©actions. Mais au cinĂ©ma ca ne me dĂ©range pas, elle n’a pas trop mal rĂ©ussi pour le moment, non? » Sujet suivant…
Des projets? Pour l’instant non. Elle a arrĂŞtĂ© sa collaboration avec Canal + (elle a participĂ© Ă l’Ă©mission de Bruce Toussaint Tout le monde il est beau de septembre Ă dĂ©cembre), elle a eu un petit rĂ´le dans une comĂ©die de Charlotte de Turckheim dont elle ignore encore la date de sortie, elle a beaucoup fait la promo du Patrice Leconte – « je dĂ©couvre que c’est un vrai mĂ©tier, la promo » dit-elle sans une once d’agacement.
Et ses films cultes pour finir? « Des films de filles, Pretty Woman et Dirty Dancing » En VF? « Ah ben oui Ă©videmment! » Et puis un film français? « Allez, je vais faire ma fayotte, je vais dire un film de Patrice Leconte, La fille sur le Pont ». Et elle aime bien aussi aller voir des classiques sur grand Ă©cran dans le quartier latin, au Grand Action, elle a rĂ©cemment vu un western avec Claudia Cardinale, elle cherche le titre, « Ah oui, Ă©videmment, « Il Ă©tait une fois dans l’ouest », gĂ©nial ». Elle trouve l’expĂ©rience complètement diffĂ©rente et bien plus intĂ©ressante que de les voir devant sa tĂ©lĂ©. Au cinĂ©ma, elle a l’impression de vraiment (re)dĂ©couvrir de vieux films.
C’est bien simple, je suis sa dernière interview de la journĂ©e mais elle est toujours souriante et disponible mĂŞme si ca doit faire 15 fois qu’on lui pose les mĂŞmes questions… Elle n’a jamais regardĂ© sa montre pour signifier qu’il serait temps qu’on s’arrĂŞte. 35 minutes se sont Ă©coulĂ©es, elle s’inquiète juste Ă la fin de la mĂ©tĂ©o (« Mince, je voulais faire un pique-nique, j’ai l’impression que ça s’est couvert! » et c’est la seule fois oĂą je la vois s’Ă©nerver en Ă©voquant un souvenir: « Un journaliste m’a demandĂ© de refaire la mĂ©tĂ©o, c’Ă©tait n’importe quoi » alors que deux secondes avant, elle se vannait gentiment « tiens, je parle mĂ©tĂ©o, c’est tout moi ça! »). Il est l’heure de lui dire merci, de lui faire la bise – il faut croire que l’interview s’est plutĂ´t bien passĂ©e ! – et de souhaiter au film tout le succès qu’il mĂ©rite. Vous savez donc ce qu’il vous reste Ă faire Ă partir du 4 mai: allez voir la mer… C’est de saison en plus!
Emmanuel Pujol
NDLR: Merci à Pauline Lefère pour sa gentillesse et sa disponibilité et à Jonathan Fisher pour avoir rendu possible cette interview
ClassĂ© dans : Interview · Mots-ClĂ©s: Pauline Lefèvre
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