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Festival de Deauville, saison 3 épisode 3, la routine!

36eme Festival du Film Américain de DeauvilleQuand je vous disais lundi que je n’avais pas beaucoup d’anecdotes à raconter, j’ai une mauvaise nouvelle pour vous: ca ne s’améliore pas! Si vous voulez du ragot, du spectaculaire, de l’insolite à foison, je ne saurais que trop vous conseiller de vous reporter sur l’affaire Bettencourt, bien plus « Les feux de l’amour » que le tapis rouge mais très désert de Deauville. Mais après tout, je ne suis pas là pour du croustillant, je suis là pour voir des films et ça, je le fais pas trop mal… Voici un bilan rapide des 7 films vus lundi et mardi… Et l’on commence ce soir avec lundi!

Claude François avait raison

« Le lundi au soleil, c’est quelque chose qu’on aura jamais ». Et c’est bien vrai. Temps très gris au réveil ce lundi matin en Normandie. Couché la veille à pas d’heure (enfin si, 5h30) après la nuit Araki (ri?), je dors encore à l’heure de la projection presse de 9h de Every Day – avec d’autant moins de regrets que c’est le seul film projeté le soir même que je n’ai pas encore vu… Et de sommeil, il en est encore question dans le titre du 3eme film en compétition, Two Gates of Sleep, et probablement chez beaucoup de spectateurs du CID, décontenancés par cet objet filmique non identifié. Déjà présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, cet essai contemplatif très austère et presque muet rebutera plus d’un public. Mais, il y a dans ce film naturaliste qui n’est pas sans rappeler Terrence Malick une vraie atmosphère étrange, fascinante, comme hypnotique. C’est en réalité plus une oeuvre d’art contemporaine qu’un film de fiction.

Malheureusement pour moi, je ne peux pas assister à la conférence de presse de Alistair Banks Griffin et Brady Corbet, réalisateur et acteur principal du fim à qui j’aurai bien eu quelques questions à poser. Ce n’est pas l’envie qui m’en manque mais je dois récupérer le studio que j’ai loué à Trouville, petit mais très sympa, me voilà avec un toit! Pas le temps de trainer à la maison, il est déjà l’heure de retourner au CID (que je quitte très rarement finalement cette année) pour un autre film présenté à Cannes au printemps, Abel du très sympathique et très applaudi Diego Luna (actuellement en salle dans la comédie Rudo et Cursi où il partage l’affiche avec Gael Garca Bernal). Le film enchante le public et remporte pour l’instant la plus belle ovation. Certes, Abel est un joli film, tendre mais pêchant par excès de naiveté et de bons sentiments. On ne va pas s’en plaindre, ca fait du bien de temps en temps. En tout cas, bon signe ou non, l’an dernier le seul film en espagnol de la compétition, Sin Nombre, avait raflé le prix du Jury.

J’avais ensuite le choix entre deux documentaires: soit Teenage Paparazzo d’Adrian Grenier, l’acteur de la série Entourage soit Gasland. Comme je n’aime pas faire des choix, j’ai opté pour … les deux! J’ai en effet commencé par 30 minutes réjouissantes de Teenage Paparazzo, une enquête dans ce monde étrange des people et de ceux qui les traquent à travers le portrait du plus improbable des paparazzis, un adolescent de 13 ans! Une demi-heure rigolote donc mais je décidais tout de même d’être un peu plus sérieux et de rejoindre la salle du Casino pour Gasland, une terrifiante enquête à charge contre l’exploitation du gaz naturel aux Etats-Unis. Passionnant certes mais malheureusement Josh Fox n’a pas le talent polémiqueur d’un Michael Moore (à ses débuts en tout cas) et son documentaire tourne assez vite en rond… Il en reste tout de même un sentiment d’impunité des grandes sociétés d’exploitation au détriment de la santé publique qui fait froid dans le dos.

Pour finir la journée, retour au CID avec la première séance de prestige pour moi de ce Festival et Every Day avec la présence de Richard Levine, le réalisateur et surtout Liev Schreiber. venus tous deux présentés ce film certes sympathique mais une fois encore totalement anecdotique et très très américain. Denoncant avec un peu d’hypocrisie (Richard Levine est le créateur de Nip Tuck) le monde des séries télé, le film vaut surtout pour sa peinture d’une famille américaine assez lambda avec ses problèmes de tous les jours que ca soit dans le couple (comment le faire durer?), avec les enfants (comment gérer l’homosexualité de son fils?) ou avec ses parents (doit on obligatoirement les aimer?). Le film répond avec assez de pudeur et de douceur à ces questions et se laisse donc regarder sans déplaisir grâce notamment à quelques répliques savoureuses. Et il faut bien avouer que Carla Gugino est la tentatrice la plus irrésistible et la plus sexy qu’il soit possible d’imaginer (même si Helen Hunt, sage femme au foyer, n’est pas la plus moche des quadras). Mais pourquoi n’était elle pas à Deauville? La question m’accompagnera sur mon chemin du retour, 20 minutes à pied qui achèveront ma résistance… Une tisane et au lit! C’est tout pour lundi…

Rendez vous demain matin pour la journée de mardi! Là il est l’heure de faire une pause cinéma et d’aller voir l’Equipe de France lamentablement perdre en Bosnie (… ou pas?). Et qui sait après je me laisserais peut être tenter par un petit tour au Casino. Il faut bien vivre aussi!

Emmanuel Pujol

avatar A propos de l'auteur : Emmanuel Pujol (218 Posts)

Fou de cinéma et fou tout court, Emmanuel écrit pour Fan-de-cinema.com, se fait filmer dans Après la Séance et mange, dort, vit cinéma 24 heures/24! De films en festivals, il ne rate rien de l'actu ciné pour vous faire partager ses coups de coeur et ses coups de gueule...


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