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Festival de Deauville, Jeudi 10, la compétition est enfin bien lancée
De 9h30, heure à laquelle je me suis levé à 23h15, heure à laquelle je suis sorti du C.I.D. après l’hommage rendue à Robin Wright Penn et la diffusion de son dernier film, Pippa Lee, je n’ai pas arrêté une seule seconde de courir de projection en conférence de presse en faisant des détours par la salle de presse. J’exagère à peine puisque j’ai du prendre 5 minutes pour avaler un hot-dog au soleil et c’est tout !
Un père et un caïd en compétition
Enfin ! Les deux films projetés aujourd’hui en compétition officielle du 35eme Festival du cinéma américain de Deauville ont été, de loin, les plus applaudis et ce de façon assez mérité.
Celui du matin a été pour moi une vraie bonne surprise. Je n’attendais rien de World’s Greatest Dad si ce n’est une n-ième comédie familiale. Il n’en est rien et le film, porté par le génial trublion Robin Williams, traite de thèmes très durs – la solitude, le suicide – d’une façon à la fois pudique et drôle. Son réalisateur Bob Goldthwait a d’ailleurs conquis le public par son humour et son humilité : arrivé sur la scène du C.I.D., il a pris en photo le public. Il a aussi avoué en conférence de presse – pour plaisanter bien sur – qu’il était la maitresse cachée de Robin Williams depuis de nombreuses années.
Changement d’ambiance en début d’après-midi avec Sin Nombre qui n’a que la production d’américaine. Cary Joji Fukunaga, dont c’est le premier film, a des origines très diverses, a fait ses études en France et offre un film dur, âpre et violent sur le voyage parsemé d’embûches des candidats à l’immigration clandestine vers les Etats-Unis. Tourné en espagnol, le film se déroule quasi-uniquement au Mexique et mêle habilement et avec émotion histoire d’amour, de vengeance et de famille.
Et j’ai enfin pu poser ma première question en conférence de presse à ce réalisateur extrêmement prometteur – la question…et la réponse sur le site officiel du festival car évidemment mon caméraman n’était pas là à cette conférence. Le pauvre n’était pas là non plus d’ailleurs aux deux films de la compétition, le premier car il avait décidé de le sécher s’attendant à un nanar et le second parce que les gentils organisateurs n’ont pas voulu le laisser rentrer dans la salle avec une grosse caméra… Merci qui ?
On s’arrache Robin
Tout comme hier, le film projeté à 17h en avant-première ne mérite pas qu’on s’y attarde bien longtemps. Wonderful Word avec Matthew Borderick souffre d’un scénario cousu de fil – très épais le fil – blanc où l’on sait exactement tout ce qui va arriver à la simple lecture du pitch. Cette rédemption d’un homme cynique et négatif est d’une naïveté et d’une facilité déconcertantes. Passons…
L’attraction de la journée fut bel et bien sur la présence de Robin Wright Penn à Deauville : conférence de presse bondée où la langue de bois pénible régna en maître, bataille rangée de vieilles dames apparemment très dignes pour récupérer une invitation pour la séance du soir, standing ovation lancée par le jury présent presque au grand complet lors de l’hommage qui a commencé avec plus de 30 minutes de retard, applaudissements plus discret à la fin de Pippa Lee, joli film sur l’histoire d’une femme secrète qui manque toutefois de rebondissement et de réelle profondeur.
Il était temps pour moi ensuite de me détendre un peu et d’aller faire un tour au Casino – beaucoup moins classe que je n’imaginais – où je n’ai pas cédé aux démons du jeu. J’ai préféré, passé minuit, aller écluser quelques bières pour trinquer à mes 29 ans dans un bar irlandais. Pour ça, direction Trouville car à Deauville, ce genre d’endroit n’existe pas (ou alors fermé depuis belle lurette !)
C’est ainsi que je finis ce billet péniblement à 5h du matin. La journée de demain risque d’être difficile mais promis je serais réveillé et en pleine forme au moins pour les deux films de la compétition qui promettent beaucoup.
A demain, my dear friends and readers !
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…happy Birthday !
ET pourquioi on a pas plus de détails sur le fameuse question ici ? Est-ce que cela fera l’objet d’un billet à part ? ^^
Ah oui je rejoins youlie . On veut la urstion posée .
Sinon HB .
Ps : ce serait possible d’avoir un autographe de Bernard menez ? J’ai entendu qu’il devait venir ….
La conférence de presse du film Sin Nombre est là :
http://www.festival-deauville.com/VF/html/videos.php?a=detail