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Le Pensionnat de Songyos Sugmakanan, en DVD le 4 Juin
LE PENSIONNAT
Ecrit et réalisé par Songyos Sugmakanan (2006)
Avec Charlie Trairat, Jintara Sukaphatana, Sirachuch Chienthawornt
L’HISTOIRE
Tôn, un jeune garçon solitaire, est envoyé en pension au milieu de l’année scolaire. Des phénomènes étranges semblent bientôt indiquer que ce pensionnat est hanté. Tôn rencontre alors un jeune garçon de son âge qui comme lui se sent différent, sauf que lui n’existe pas aux yeux des autres : c’est un esprit…
LE FILM
Prix Cannes Junior 2007 – Ours de Cristal Festival de Berlin 2007
Un film fantastique beau et sensible qui ravive avec intelligence et justesse les traumas et peurs de l’enfance, dans la lignée du Sixième Sens ou Les Autres. Avec LE PËNSIONNAT, Songyos Sugmakanan, certainement le réalisateur thaïlandais le plus prometteur de sa génération, aborde également le drame des cellules familiales distendues et les affres du déracinement, le tout au fil de talentueuses trouvailles visuelles. Une réussite qui fait la part belle à l’émotion !
EN DVD LE 4 JUIN 2008
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Format Image : 1.85, 16/9e comp. 4/3
Format son : Thaïlandais DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0, Français Dolby Digital 5.1
Durée : 1h47
BONUS DVD :
- Making-of (13’)
- Scènes coupées (20’)
- Clip
- Entretien avec le réalisateur Songyos Sugmakanan (fiches)
- Galerie photos
- Filmographie
- Liens Internet
ENTRETIEN AVEC LE REALISATEUR SONGYOS SUGMAKANAN
Avec LE PENSIONNAT, vous vous intéressez (après My Girl) une fois de plus à une histoire liée à l’enfance : pourquoi ?
Ce film s’inspire de mes propres expériences lorsque j’étais enfant et je désirais absolument les partager avec le public. Comme le personnage principal, Tôn, j’ai été envoyé en pension par mon père alors que je ne voulais absolument pas m’éloigner de mon environnement habituel. Mais après y être resté pendant trois ans, quelque chose en moi a changé. Plus tard, mon père a voulu que je retourne à Bangkok pour faire mes études, mais finalement, je ne voulais plus y retourner. Cette expérience, loin de ma famille, avait été en quelque sorte, une très bonne chose, qui m’a permis d’évoluer, de grandir…
Pourquoi avoir choisi de faire du PENSIONNAT un film fantastique psychologique plutôt qu’un drame ou une comédie dramatique réaliste ?
Je voulais montrer qu’en Thaïlande, être seul dans un pensionnat peut éveiller des peurs très profondes. Mais la partie véritablement fantastique du PENSIONNAT n’intervient que dans la première moitié du film, lorsque le personnage principal interprété par Charlie Trairat a des problèmes pour s’adapter à un environnement dont il a très peur. Il est peu bavard, il n’a pas d’amis, et il est très confus. Au fur et à mesure que l’histoire évolue, le film se dirige lentement vers un genre plus dramatique qui met surtout en avant les émotions des personnages. Il est moins axé sur les effets propres au cinéma de genre.
Comment s’est déroulée la sélection du casting du PENSIONNAT ?
Charlie Trairat avait déjà joué dans mon précédent film, MY GIRL. J’avais déjà en tête cet acteur pour le rôle principal, Tôn, lors de l’écriture du scénario du film. Idem pour Jintara Sukaphatana, la comédienne qui joue le rôle du professeur de Tôn. Pour les autres comédiens, j’ai dû partir à la recherche de nouveaux visages. Je me suis donc déplacé dans plusieurs écoles pour trouver des garçons correspondants aux personnages que j’avais écrits. Durant le développement du scénario et jusqu’à la fi n de l’écriture, je n’avais vraiment aucune idée de qui allait vraiment pouvoir jouer tous ces rôles.
Qui sont les plus faciles Ă diriger : les enfants ou les adultes ?
Il est assez difficile de diriger des enfants. J’ai beaucoup discuté avec eux pour leur expliquer la façon dont je voulais qu’ils jouent exactement et faire apparaître leurs émotions. Mais bizarrement, même si c’est plus difficile, j’ai préféré tourner avec les enfants. Car leurs émotions sonnaient tellement vraies qu’on a l’impression qu’ils ne jouaient pas. J’ai fait ce film pour les jeunes et les moins jeunes. Peut-être que les adultes ne trouveront pas le film si effrayant que cela au final, mais ce qui m’importait c’était de faire revivre mes souvenirs d’enfance via un film à caractère fantastique.
Quelle fut la scène la plus difficile à tourner ?
La scène de noyade où le personnage est censé revivre sa mort en flottant dans les airs. Cette scène a demandé un grand nombre d’effets spéciaux. Le jeune acteur a dû passer trois jours dans l’eau. Je me sens vraiment désolé pour lui d’avoir dû le forcer à faire cela. De plus, c’est un jeune acteur qui n’avait jamais tourné avant. Je lui en ai vraiment demandé beaucoup, mais finalement, ça a payé, car je trouve le résultat très satisfaisant.
La scène de cinéma en plein air où tous les jeunes enfants regardent le film d’horreur est très réaliste. Est-ce un vrai film que vous leur avez projeté ?
Non, nous avons tourné un faux film de vampire pour cette scène. En fait, je me suis inspiré du film hong-kongais MISTER VAMPIRE avec Lam Ching-ying. J’adore ce film et j’en ai recréé ma version personnelle pour LE PENSIONNAT. Je ne pouvais pas me permettre de projeter l’original car je m’inquiétais du temps qu’il aurait fallu passer à négocier les droits. Il était donc beaucoup plus simple d’en faire une version Thaï. Cela m’a pris deux jours pour tourner cette version. Je me suis bien amusé ! J’ai revu tous mes films fantastiques favoris de l’époque pour m’inspirer et faire ce court métrage. Les films de Hong Kong ont bercé mon enfance. Il était donc logique que je fasse partager cet épisode de ma vie au public. Lorsque tous les enfants regroupent leurs jambes simultanément sur leur chaise à la vue du film où un vampire essaie d’attraper les jambes du personnage principal, cela s’est vraiment produit de la sorte. De plus, cette scène a été tournée dans mon ancienne école.
Le film possède une très belle photographie. Comment s’est déroulé le travail avec votre chef opérateur ?
Niramon Ross, le chef opérateur du PENSIONNAT, et moi, avions déjà travaillé auparavant sur des publicités et sur un court métrage. Quand nous discutons technique, je pense que nous avons la même vision des choses. De plus, Niramon Ross a également signé la photographie de SHUTTER, qui est selon moi, un très bon film d’épouvante thaï. J’attends d’ailleurs avec impatience le prochain film de ces deux réalisateurs, ALONE, qui devrait apporter un souffle nouveau et original au cinéma fantastique thaïlandais.
Quels sont les cinéastes qui vous ont influencé ou donné envie de faire du cinéma ?
Il y en a plusieurs. Du côté du cinéma asiatique, j’aime beaucoup Hirokazu Kore-eda, le réalisateur de AFTER LIFE. J’adore également Shunji Iwai ainsi que Zhang Yimou. Du coté occidental, j’apprécie particulièrement le travail de Cameron Crowe.
ClassĂ© dans : En DVD · Mots-ClĂ©s: fantastique
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