Cine Blog » En DVD » Lettres d’Iwo Jima, en DVD le 29 AoĂ»t
Lettres d’Iwo Jima, en DVD le 29 AoĂ»t
Synopsis
En 1945, les armĂ©es amĂ©ricaine et japonaise sâaffrontĂšrent sur lâĂźle dâIwo Jima. Quelques dĂ©cennies plus tard, des centaines de lettres furent extraites de cette terre aride, permettant enfin de donner un nom, un visage, une voix Ă ces hommes ainsi quâĂ leur extraordinaire commandant.
Les soldats japonais quâon envoyait Ă Iwo Jima savaient que leurs chances de survie Ă©taient quasi nulles. Il y avait parmi eux un boulanger du nom de Saigo (Kazunari Ninomiya), qui ne rĂȘvait que de voir naĂźtre sa fille; un champion olympique, le Baron Nishi (Tsuyoshi Ihara), Ă©cuyer et homme dâhonneur connu Ă travers le monde entier ; Shimizu (Ryo Kase), un jeune ex-policier militaire dont la guerre nâavait pas encore entamĂ© lâidĂ©alisme ; et le lieutenant Ito (Shidou Nakamura), militaire pur et dur qui aurait prĂ©fĂ©rĂ© le suicide Ă la reddition.
Leur chef Ă©tait le gĂ©nĂ©ral Tadamichi Kuribayashi (Ken Watanabe), Ă qui ses voyages aux Ătats-Unis avaient appris que cette guerre Ă©tait perdue dâavance, mais avaient Ă©galement enseignĂ© la tactique propre Ă retarder lâavancĂ©e de lâimmense armada amĂ©ricaine dĂ©ployĂ©e dans le Pacifique.
AnimĂ© dâune volontĂ© implacable, Kuribayashi exploita ingĂ©nieusement la nature du terrain, transformant ainsi la dĂ©faite Ă©clair annoncĂ©e en 40 jours dâhĂ©roĂŻques combats.
PrĂšs de 7000 soldats amĂ©ricains et plus de 20 000 Japonais ont perdu la vie Ă Iwo Jima. Leur sang sâest depuis longtemps perdu dans les profondeurs du sable noir, mais leurs sacrifices, leur courage et leur compassion ont survĂ©cu dans ces Lettres.
Dâun camp Ă lâautreâŠ
En rĂ©alisant le diptyque MĂMOIRES DE NOS PĂRES/LETTRES DâIWO JIMA, Eastwood souhaita jeter un double Ă©clairage sur cet Ă©pisode dĂ©cisif de la Guerre du Pacifique, Ă travers les destinĂ©es dâune poignĂ©e de personnages, et se dĂ©marquer du film de guerre classique :
«Dans la plupart de ceux que jâai vus au cours de ma jeunesse, il y avait les bons dâun cĂŽtĂ©, les mĂ©chants de lâautre. La vie nâest pas aussi simple, la guerre non plus. Nos deux films ne parlent ni de victoire, ni de dĂ©faite. Ils montrent les rĂ©percussions de la guerre sur des ĂȘtres humains dont beaucoup moururent bien trop jeunes.»
En dĂ©veloppant MĂMOIRES DE NOS PĂRES, le rĂ©alisateur entreprit des recherches dĂ©taillĂ©es sur le dĂ©roulement de la bataille dâIwo Jima et ses enjeux humains et stratĂ©giques : «Jâai Ă©tĂ© fascinĂ© par le systĂšme de dĂ©fense extraordinairement original que le gĂ©nĂ©ral Kuribayashi avait mis en place sur lâĂźle. Les AmĂ©ricains nâarrivaient pas Ă comprendre comment les Japonais pouvaient rĂ©sister Ă des bombardements aussi intenses.»
Kuribayashi sâĂ©tait vu confier une mission impossible : repousser la vaste armada amĂ©ricaine. Il inventa une stratĂ©gie dĂ©fensive qui tirait pleinement parti de la configuration de cette Ăźle volcanique, en crĂ©ant un rĂ©seau de tunnels de prĂšs de 30 kilomĂštres, reliant 5000 cavernes et casemates dâoĂč la petite armĂ©e japonaise prendrait pour cible un adversaire largement supĂ©rieur en nombre comme en moyens. Il exigea que chacun de ses soldats tue dix ennemis avant dâĂȘtre tuĂ©. OpposĂ© Ă la guerre contre les Ătats-Unis – pays pour lequel il avait une profonde et durable affinitĂ© -, il nâen combattit pas moins avec passion jusquâau bout.
Clint Eastwood dit «Je me suis demandĂ© quel genre dâhomme il avait Ă©tĂ© pour dĂ©fendre cette Ăźle avec autant dâacharnement que dâhabiletĂ©. En enterrant ses dĂ©fenses, en installant un dispositif souterrain, il sâĂ©cartait radicalement de la tactique japonaise habituelle, consistant Ă protĂ©ger les plages et faire donner lâartillerie lourde depuis le large. Cette approche nâaurait pas convenu ici, mais cela nâempĂȘcha pas nombre de ses subordonnĂ©s de croire que Kuribayashi Ă©tait devenu fou.»
Pour cerner la personnalitĂ© de ce gĂ©nĂ©ral hors norme, Eastwood se fit traduire plusieurs livres japonais et dĂ©couvrit Ă cette occasion un recueil de lettres de Kuribayashi dâune valeur inestimable : «Picture Letters From Commander In Chief», collationnĂ© par Tsuyuko Yoshida et publiĂ© aux Ă©ditions Shogakukan-Bunko.
Clint Eastwood dit «Ces missives Ă©taient adressĂ©es Ă sa femme, Ă sa fille et Ă son fils. Beaucoup provenaient des Ătats-Unis, oĂč Kuribayashi avait sĂ©journĂ© Ă la fin des annĂ©es Vingt et au dĂ©but des annĂ©es Trente. On y dĂ©couvre un homme trĂšs sensible, focalisĂ© sur sa famille, qui lui manquait cruellement.»
«Les jeunes conscrits dont il avait la charge ressemblaient Ă leurs homologues amĂ©ricains et aux soldats de toutes les armĂ©es. Ils nâavaient pas choisi cette guerre, on les avait envoyĂ©s lĂ -bas sans leur cacher quâils nâavaient guĂšre de chance dâen revenir. Ce nâest pas quelque chose quâon peut dire de but en blanc Ă un AmĂ©ricain. La plupart des gars partent au combat en se disant «Bon, ça sera dangereux, mais je pourrais peut-ĂȘtre mâen tirer et reprendre une vie normale.» Tel nâĂ©tait pas le cas pour ces jeunes Japonais, condamnĂ©s selon toute probabilitĂ© Ă mourir sur cette Ăźle. Jâai beaucoup de mal Ă comprendre cette mentalitĂ©, mais je mây suis efforcĂ© en lisant tout ce que jâai pu trouver sur ces hommes et leurs expĂ©riences.» Durant son premier voyage au Japon, Eastwood obtint du Gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara lâautorisation de tourner une partie du film sur Iwo Jima (lâĂźle Ă©tant rattachĂ©e administrativement Ă la Ville de Tokyo bien quâelle en soit distante de plus de 1100 kilomĂštres). Le Gouverneur, ancien comĂ©dien, metteur en scĂšne et Ă©crivain renommĂ©, soutint activement Eastwood dans la rĂ©alisation de son diptyque.
«Il Ă©tait tout Ă fait favorable Ă ce que nous tournions certaines scĂšnes sur lâĂźle, Ă condition dâen respecter la zone consacrĂ©e. Câest pourquoi les effets pyrotechniques ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur les plages dâIslande, durant le tournage de MĂMOIRES DE NOS PĂRES.»
Le Choc de deux nations
Les AmĂ©ricains sâattendaient Ă vaincre lâadversaire en cinq jours. La tactique de Kuribayashi les bloqua sur place pendant plus dâun mois, face Ă des hommes dont le gĂ©nĂ©ral avait exigĂ© le sacrifice suprĂȘme.
Pour interprĂ©ter ce personnage complexe et brillant, Eastwood choisit Ken Watanabe, comĂ©dien de rĂ©putation internationale nommĂ© aux OscarÂź, dont il avait admirĂ© le travail sur LE DERNIER SAMOURAI et MĂMOIRES DâUNE GEISHA : «Nous nous Ă©tions rencontrĂ©s aux OscarÂź quelques annĂ©es plus tĂŽt. Il mâavait beaucoup impressionnĂ© par ses talents et sa prĂ©sence, tant Ă lâĂ©cran que dans la vie. QualitĂ© indispensable pour jouer un tel personnage.» Watanabe se passionna pour la personnalitĂ© de cet homme dâexception et fit mĂȘme Ă la scĂ©nariste quelques suggestions inspirĂ©es par ses propres recherches.
«Ken visita lâancienne rĂ©sidence du gĂ©nĂ©ral, rencontra sa famille et tint Ă saluer sa mĂ©moire Ă travers la traditionnelle cĂ©rĂ©monie du «don de lâeau» rĂ©servĂ©e aux disparus», indique le producteur Robert Lorenz. Eastwood et sa fidĂšle directrice de casting, la regrettĂ©e Phyllis Huffman, travaillĂšrent avec la directrice de casting amĂ©ricaine basĂ©e au Japon Yumi Takada et Warner Entertainment Japan pour rĂ©unir la distribution.
Clint Eastwood dit «Je connaissais trĂšs peu de ces acteurs et jâai donc visionnĂ© quantitĂ© de films et dĂ©mos. Mais «jouer» a le mĂȘme sens dans toutes les cultures. Si vous ĂȘtes bon, cela passe, mĂȘme si les gens ne comprennent pas ce que vous dites.»
La barriĂšre linguistique aurait pu ĂȘtre un obstacle entre le rĂ©alisateur et ses acteurs sur le plateau, mais une communication intuitive sâĂ©tablit trĂšs vite entre eux.
«Câest peut-ĂȘtre le meilleur ensemble quâil mâait Ă©tĂ© donnĂ© de diriger. Jâai dĂ©jĂ eu affaire Ă quantitĂ© dâexcellents comĂ©diens, mais je nâen avais jamais vu dâaussi focalisĂ©s sur le travail. Cela a Ă©tĂ© une expĂ©rience trĂšs plaisante⊠alors mĂȘme que je ne comprenais pas un traĂźtre mot de leur texte !»
Des échos du passé
Pour Eastwood, qui nâavait jamais tournĂ© un film de guerre de cette ampleur â et a fortiori deux coup sur coup -, LETTRES DâIWO JIMA a Ă©tĂ© lâoccasion de rendre hommage aux combattants, hors de toute considĂ©ration politique.
Clint Eastwood dit «Les corps de douze mille soldats japonais non identifiĂ©s reposent encore Ă Iwo Jima. Je pense quâils mĂ©ritent un certain respect, au mĂȘme titre que les soldats amĂ©ricains. Je souffre autant pour les deux camps, dans cette guerre comme dans toute guerre. QuantitĂ© dâinnocents sont sacrifiĂ©s dans ces situations, et ce film se veut un hommage Ă tous ceux qui ont donnĂ© leur vie pour leur pays.» «Adolescent Ă la fin de la DeuxiĂšme Guerre, je me rappelle encore mon soulagement Ă la voir sâachever», conclut Eastwood. «Chacun Ă travers le monde aspirait alors Ă vivre en paix. JâespĂšre que nous aurons tous ce privilĂšge au cours de notre existence.»
EDITION 2 DVD
140 mn â Image 2:35
DVD 1 :
- LE FILM
- Langues : Français 5.1, Japonais 5.1
- Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais
DVD 2Â :
- LES BONUS
- Les coulisses du film avec Clint Eastwood (24mn)
- Les Visages du Combat :Les acteurs de LETTRES DâIWO JIMA(18 mn)
- Images du Front : La photographie du film (3 mn)
- 15 novembre 2006 : La PremiĂšre mondiale du film au Budo-Kan de Tokyo (15 mn)
- 16 novembre 2006 : Conférence de presse (28 mn)
- Bande-annonce (3 mn)
BLU-RAY DISC
Image : 1080p haute definition – 16×9 – 2:41
Langues :
- Dolby Digital : Français 5.1, Japonais 5.1, Italien 5.1 et Allemand 5.1
- Audiovision en Anglais 2.0
Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Italien, espagnol, Portugais, Néerlandais, Danois, Norvégien, Finnois et SuÚdois
MĂȘme supplĂ©ments que le DVD
Comentaires récents