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Ma super EX, sortie nationale le 13 septembre 2006
MA COPINE EST UNE SUPER-HEROINE

Uma Thurman dans Ma Super Ex
A l’instar de Reitman, Don Payne aime les comédies. Il le dit lui-même : « J’ai grandi en lisant beaucoup de bandes dessinées et ça laisse forcément des séquelles ! J’en lis toujours d’ailleurs, au grand désespoir de ma femme. Avoir comme petite amie une super-héroïne est un fantasme de gamin attardé, mais j’ai pensé que ce serait amusant de voir un type ordinaire sortir avec une fille bourrée de super-pouvoirs et d’imaginer les catastrophes qui pourraient en résulter. » Payne le reconnaît volontiers : le sujet a déjà été abordé à travers des séries comme « Ma Sorcière bien-aimée » ou « I Dream of Jeannie », mais jamais avec ce degré de dépit et de rancoeur ! Il confie : « Je me demandais ce qu’une rupture musclée entre ces deux personnages donnerait… Que se passerait-il lorsque le type ordinaire commencerait à se rendre compte que sa petite amie est finalement un peu givrée ? Jenny n’est pas vraiment du genre à tourner la page sans essayer d’y mettre le feu avant… »
Jenny Johnson est une New-Yorkaise apparemment comme les autres, une jeune femme d’aujourd’hui qui travaille dans une galerie d’art. Comme la plupart des célibataires, elle voudrait quelqu’un dans sa vie… Mais son autre « job », celui de super-héroïne, l’empêche de mener une vie ordinaire et engendre frustrations sur frustrations… D’autant, comme le précise Ivan Reitman, « qu’elle n’a pas le tempérament pour assumer ses super pouvoirs. Pas plus qu’elle n’a le tempérament pour assumer une histoire d’amour ! Elle se montre trop possessive et Matt prend peu à peu conscience de la névrose de Jenny. » Pour ce rôle, Reitman savait qu’il lui faudrait trouver quelqu’un qui puisse à la fois assumer les cascades tout en jouant la comédie. Pour lui, il n’y avait aucun doute sur le choix de l’actrice. Reitman confirme : « Qui d’autre qu’Uma Thurman aurait pu assumer ce rôle ? Uma est à elle seule un véritable effet spécial ! De plus, elle est superbe, et ses talents pour les scènes d’action ne sont plus à démontrer ».

Uma Thurman et Luke Wilson
Uma Thurman, de son côté, était impatiente de s’attaquer à cette super-héroïne vulnérable et névrosée. « J’ai rarement eu autant de plaisir à faire un film. J’adore jouer la comédie, surtout des filles de caractère comme Jenny. Ivan m’a encouragée à jouer de la façon la plus poussée possible, sans me limiter, et même à ne pas hésiter à prendre le risque de la ridiculiser un peu. » A première vue, Jenny est séduisante, vivante, vibrante. Mais, comme le souligne Reitman, « il ne faut pas longtemps à Matt pour comprendre que quelque chose cloche chez sa petite amie. Jenny parle trop et ne maîtrise pas encore l’art délicat de l’autocensure ». Jenny est « trop » pour un homme aussi simple que Matt. Celui-ci, interprété par Luke Wilson, est un architecte qui réussit dans sa carrière et comme la plupart des célibataires – et comme Jenny – cherche l’amour… Ivan Reitman commente : « Matt est le type bien du film. Il symbolise le type normal, celui qui nous ressemble. C’était un rôle qui correspond bien à Luke Wilson, un garçon très sympathique qui possède un sens authentique de la comédie ».
Luke Wilson ajoute : « Le script n’était pas seulement drôle. Il contenait aussi beaucoup d’émotion. Tout le monde a connu un jour dans sa vie une relation houleuse de ce type. Mais avec Jenny, les relations ne sont pas simplement houleuses. Elles deviennent vraiment risquées ! » Les capacités extraordinaires de Jenny rendent l’aspect physique de la relation aussi « délicat » que l’aspect psychologique… En fait, MA SUPER EX répond à une question qu’on sepose souvent : à quoi ressemble le sexe avec une super-héroïne ? D’après Reitman et Payne, qui ont travaillé en étroite collaboration pour aborder de façon originale ce thème dans les limites d’une interdiction aux moins de treize ans, « c’est à la fois merveilleux et douloureux ». Au fur et à mesure qu’ils sortent ensemble, Matt découvre les névroses et les obsessions de Jenny, et il réalise bientôt qu’il doit rompre avec elle pour s’en protéger… Mais la fureur d’une femme délaissée est terrible… et celle d’une super-héroïne abandonnée l’est encore plus !

Eddie Izzard dans Ma Super Ex
« Bedlam » vient des premières lettres de son vrai nom : Barry Edwards Lambert. Ivan Reitman souligne « qu’avec la présence d’un super méchant dans un film contemporain dont l’action se déroule à New York, il valait mieux que ce dernier sorte des sentiers battus. Nous n’avions pas envie d’un méchant traditionnel comme ceux qu’on trouve dans les bandes dessinées ». De ce fait, Bedlam n’est pas un méchant ordinaire. Il veut simplement neutraliser Jenny et la déposséder de ses pouvoirs pour qu’elle redevienne la jeune fille normale qu’il aimait. En effet, Bedlam et Jenny étaient les meilleurs amis du monde au lycée jusqu’à ce qu’elle soit investie de super pouvoirs après avoir été exposée à une météorite. Ainsi devenue la sexy G-Girl, Jenny laissa derrière elle un Barry au coeur brisé. A propos de leur relation, Izzard déclare : « Jenny jette Bedlam sans ménagement. Bien entendu, il lui en garde sérieusement rancoeur. Son but, je dirais presque sa mission, est désormais de la faire rentrer dans la normalité. Il devient une sorte de génie au portefeuille bien rempli qui collectionne les crimes pour attirer son attention».
Outre Bedlam et Jenny, il y a une autre personne qui complique sérieusement la vie de Matt : sa patronne, Carla Dunkirk, interprétée par l’actrice comique Wanda Sykes (« Larry et son nombril »). Celle-ci explique : « Carla est hyper sensibilisée à la potentialité de harcèlement sexuel sur les lieux de travail, et elle est constamment en train d’observer et d’analyser le comportement de Matt. Elle a de quoi se poser des questions sur son étrange façon d’agir, sur ses rencontres avec Jenny et son flirt avec Hannah… »
LA GARDE-ROBE DE SUPER HEROINE

Uma Thurman, Ma Super Ex
Dans l’esprit d’Ivan Reitman et de Don Payne, Jenny/G-Girl est une super-héroïne sexy, attirante et moderne. A quoi allait-elle ressembler ? Don Payne a d’abord imaginé un costume de super-héros classique. Mais la vision réaliste de Reitman s’est imposée. « Après tout, dit-il, G-Girl est avant tout une femme. J’ai donc pensé qu’elle aimerait changer de vêtements ! » Autre question : où allait-elle stocker toutes ces tenues ? Dans le plus grand placard du monde… Un placard bien plus grand que la plupart des appartements. Là , Jenny entrepose des centaines de tenues. Si Jenny est invulnérable, sa garderobe ne l’est pas ! Concevoir les costumes de G-Girl représentait un formidable challenge dont Reitman a confié la responsabilité à Laura Jean Shannon.En collaboration avec Uma Thurman, la chef costumière a fait de Jenny une superhéroïne très tendance aux looks et aux styles très différents. Pour cela, Shannon a rendu visite à de nombreuses boutiques situées de l’East Village à New- York.
Uma Thurman et la chef costumière voulaient que les costumes fassent passer la notion d’une femme puissante, au-delà de l’idée que se font souvent les hommes d’une super-héroïne… Les costumes devaient « parler » aux femmes, et devaient donner à G-Girl la sensation que son pouvoir vient d’elle-même, de l’intérieur. Laura Jean Shannon a été impressionnée par la créativité et l’allure de Uma Thurman : « Il lui suffisait d’enfiler sa tenue pour donner une dimension particulière à son personnage ». Les costumes soulignent l’évolution psychologique du personnage. Dans les premières scènes, elle porte des tenues très féminines. Mais au fur et à mesure que Jenny se fragilise, la superhéroïne opte pour des tenues plus « commando ». « Elle a des tenues plus couvrantes, porte des capuches, une veste d’inspiration militaire mais très couture, signée Yves Saint- Laurent. » Chaque super-héros a son logo, sa signature… Mais là encore, G-Girl se distingue des super-héros « ordinaires ». Son emblème, le « G », n’apparaît pas au même endroit sur ses tenues. C’est avant tout un accessoire décliné sous la forme d’un pendentif où la lettre est faite de diamants, d’une broche en platine ou d’une boucle de ceinture en cuir noir.
LES EFFETS SPECIAUX
Ivan Reitman était familier du monde de la haute technologie pour avoir réalisé des films reposant en grande partie sur des effets spéciaux, comme les S.O.S. FANTOMES ou EVOLUTION. Il précise : « Dans MA SUPER EX, les effets spéciaux sont importants – c’est quand même un film à super-héros ! – mais je ne voulais pas qu’ils prennent le pas sur l’histoire ». Erik Nash, superviseur des effets visuels, partage la même opinion : « Notre film n’est pas un catalogue d’effets spéciaux ! C’est avant tout une comédie. Les effets ne sont là que pour ajouter de l’humour et du plaisir ». Ivan Reitman précise : « Nous voulions que G-Girl ait un style bien à elle dans sa façon de voler. Elle crée dans l’air une perturbation visible, que nous avons appelée « son sillage vortex ». Cela la rend plus visible lorsqu’elle vole à des super- vitesses. » Erik Nash commente : « Jenny va tellement vite qu’elle trouble la lumière dans l’air. Elle laisse une traînée, comme une sorte de signature, qui a été rendue possible grâce aux miracles des images de synthèse ».

Ma Super Ex, le film
Pourquoi être capable de se transformer en tornade si vous ne pouvez pas vous en servir pour tourmenter votre ex ? Jenny est suffisamment imaginative et déjantée pour jeter un grand requin blanc à travers les fenêtres de l’appartement de Matt ! Le requin atterrit sur le lit avant de tout saccager dans l’appartement. Pour Reitman, cette séquence a été une des plus complexes à concevoir. « L’idée du requin est à la fois incongrue et fantastique. Il fallait, pour ne pas la rater, que le squale soit en interaction avec le décor mais aussi avec les personnages ». Le requin a été créé en images de synthèse, c’est une version plus stylisée et plus redoutable encore que le véritable animal… Pour régler précisément le rythme de la scène, Nash et son équipe ont préparé des storyboards de prévisualisation très détaillés. Ils ont ensuite animé et chorégraphié les scènes. Une fois les emplacements des caméras déterminés, ils ont monté une version test de la scène, appelée « animatique », qui a servi de gabarit pour l’attaque du requin. Requins, séduction aérienne, superbagarres… Ce sont juste quelquesunes des surprises que réserve MA SUPER EX. Mais comme le fait remarquer Ivan Reitman, « chacun d’entre nous peut se reconnaître dans cette histoire. Nous avons tous connu dans notre vie des relations plus ou moins heureuses. Nous, nous avons juste poussé les choses un peu plus loin… »
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